Cathédrale de Sens

La Cathédrale de Sens, dédicacée à Saint Étienne de Harding depuis le renouveau de la foi, est probablement une des plus anciennes du royaume. Commencée vers 1135, à la genèse du style gothique, alors que le style roman était toujours prépondérant, à l'initiative de l'archevêque Henri Sanglier, qui désirait un édifice grandiose et digne de l'importante métropole sénonaise, de laquelle dépendent les diocèse d'Orléans, de Nevers et de Paris, la cathédrale de Sens allie la robustesse des proportions romanes à l'élan de la voûte gothique. C'est donc un des premiers témoignages de l'architecture gothique : voûtes sur croisées d'ogives et premier emploi de l'arc-boutant. Néanmoins, son style offre une impression d'unité.

Tout autour de la cathédrale, il est possible d'admirer de nombreuses statues représentant la plupart des saints majeurs de la religion aristotélicienne.

À l'intérieur, on est tout de suite frappé par la largeur de la nef, encore exceptionelle même en 1456. On remarque aussi l'alternance entre piliers forts et piliers faibles, ces derniers étant constitués de simples colonnes cylindriques géminées. A part la première qui est rectangulaire, les travées sont de plan carré et correpondent à une voûte sexpartite. Elle a aussi une élévation à trois étages : grandes arcades, triforium aveugle et fenêtres hautes.

Celui qui se place à la croisée de la nef et du transept peut alors admirer le joyau de la cathédrale, c'est-à-dire ses vitraux. Le bras sud du transept, se termine par une immense verrière de 18 mètres de hauteur. La partie inférieure de la verrière est constituée d'une claire-voie consacrée à la vie de Saint Étienne de Harding. Au dessus et dominant le tout se trouve l'énorme rosace à six branches, représentant des scènes de la résurrection et de la fin des temps. Pendant du bras sud du transept, le croisillon nord est tout aussi beau que lui. Il est éclairé par une verrière de quinze mètres de haut composée d'une claire-voie de cinq fenêtres à lancettes géminées, surplombée par une rosace tout aussi magnifique qui comporte cinq branches. La claire-voie inférieure montre l'accession au paradis des sept archanges après la destruction d'Oanylone.

Autour du choeur, le déambulatoire ouvre sur six chapelles, dont une dédicacée à Saint Arnvald, une dédicacée à Saint Lescure et une autre dédicacée à Saint Bernard de La Bussière.